Défense des intérêts de la profession vétérinaire sur la Colline du Parlement
19 déc., 2024
Je n’ai aucune expérience de lobbyiste. Je ne suis pas très politisé. Je vote, c’est tout. Je ne m’adresse généralement qu’à deux agriculteurs à la fois. Mais, les 18 et 19 novembre, j’ai joint l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) à Ottawa. J’ai ainsi fait partie d’une équipe de huit personnes qui ont rencontré des députés et des sénateurs afin qu’ils soient plus conscients et appuient trois demandes spécifiques, notamment celle d’augmenter le nombre de vétérinaires autorisés à exercer au Canada.
L’ACMV a travaillé avec un groupe de relations gouvernementales pour organiser des réunions avec de nombreux députés, rédacteurs de politiques et sénateurs. Deux ou trois d’entre nous ont assisté à chaque réunion de 30 minutes. Une personne a agi comme porte-parole principal dans chaque groupe, les autres contribuant à la discussion. Pensez à l’annonceur des matchs et à deux commentateurs. Étant nouveau dans ce domaine, j’étais commentateur et donnais des exemples concrets des problèmes causés par la pénurie de vétérinaires dans le cadre de mon expérience de pratique. Je pratique principalement la médecine des animaux destinés à l’alimentation dans une pratique mixte dans l’est de l’Ontario, donc je vois les problèmes causés par la pénurie de vétérinaires dans les domaines de la pratique des grands et des petits animaux. J’ai également fait du travail de suppléance en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve au cours des quatre dernières années, où j’ai été témoin des mêmes problèmes, allant des retards dans les soins aux animaux à l’épuisement mental et physique des vétérinaires.
Même si je n’avais que trois ou quatre réunions par jour, c’était un processus difficile et très intéressant. Les horaires et les lieux des réunions étaient constamment modifiés, et rencontrer physiquement les députés nécessite une procédure similaire à celle des contrôles de sécurité dans les aéroports. Vous êtes constamment en ligne, vous examinez les antécédents et l’expérience du député (qui peuvent influencer l’approche de la réunion) et vous faites le point après coup. Nous essayions toujours de comprendre rapidement quels liens un député pouvait avoir qui pourraient être à notre avantage, ou ce qu’un député pourrait faire (partager nos préoccupations avec ses comités, inclure nos messages dans les discours à la Chambre, ou partager nos recommandations avec d’autres députés qui occupent des postes pertinents) qui pourraient faire avancer notre cause. Établir des liens individuels grâce à des informations personnelles sur leurs familles, leurs loisirs, leur éducation et leur expérience professionnelle antérieure s’est avéré utile.
Les réunions se sont déroulées sans problème, avec une demande préparée, précise et claire, accompagnée de justifications. La discussion a suivi et s’est déroulée presque trop vite, car nous devions être sur nos gardes, à la fois pour écouter et pour parler. Des statistiques et des faits utiles, qui peuvent servir dans les citations futures, ont été fournis dans un « document à laisser derrière nous ». Nous avons rencontré divers responsables gouvernementaux qui partageaient un lien avec notre profession : l’un a grandi dans une ferme d’élevage de bovins, la mère d’un autre était vétérinaire, quelqu’un s’identifiait comme un amoureux des chats, et un autre avait simplement fait nettoyer les dents de son chien. Étonnamment, ils étaient plus impliqués que je ne l’aurais cru.
Après cela, j’étais content de me dire que j’ai peut-être fait avancer la cause, même légèrement, vers l’amélioration de la profession. Ce fut une expérience unique et enrichissante d’avoir pu découvrir notre système politique et comprendre comment nous pouvons nous faire entendre. J’en suis ressortie avec le sentiment que ce processus doit être continu, car les roues tournent lentement et qu’un élan est nécessaire pour obtenir un véritable changement. La défense des intérêts est nécessaire pour lancer la balle. Il est essentiel de la maintenir en mouvement.
Ross Goodman, D.M.V.
Services vétérinaires d’Almonte
OVC 1989
P.S. L’ACMV a également plaidé sur la Colline pour un soutien accru en matière de santé mentale pour la profession et des changements au processus d’homologation des médicaments vétérinaires, des produits de santé et des produits biologiques afin de rendre l’importation de ces produits au Canada plus attrayant pour les fabricants. Pour des informations plus précises, veuillez consulter le site https://www.veterinairesaucanada.net/politiques-et-rayonnement/relations-avec-les-gouvernements/