Déclaration commune de l’AVMA, de la FVE et de l’ACMV sur l’enseignement vétérinaire
janv. 23, 2020
Au moment de l’obtention de leur diplôme, les médecins vétérinaires doivent avoir les connaissances scientifiques, les compétences et les valeurs requises pour devenir un membre à part entière de la profession vétérinaire et pour pouvoir assumer – de manière indépendante et responsable – les tâches et les responsabilités vétérinaires élémentaires dans l’intérêt de la santé animale, du bien-être animal, de la santé publique et des besoins de la société.
L’enseignement vétérinaire doit faire en sorte que les nouveaux diplômés possèdent des compétences et des connaissances suffisantes dans les domaines clés nécessaires pour remplir les fonctions générales attendues des médecins vétérinaires en début de carrière. Ces compétences initiales ont été décrites par diverses organisations, dont la World Veterinary Association et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
On s’attend à ce que les nouveaux diplômés vétérinaires aient les acquis suivants au terme de leur formation :
- Connaissance adéquate des sciences sur lesquelles reposent les activités du médecin vétérinaire.
- Connaissance adéquate des causes, de la nature, de l’évolution, des effets, du diagnostic et du traitement des maladies des animaux évalués individuellement ou en groupe, y compris en ce qui concerne les maladies transmissibles aux humains.
- Expérience clinique suffisante pour diagnostiquer, traiter et prévenir les troubles du comportement ou les maladies physiques, les blessures, la douleur ou les anomalies chez un animal, pour déterminer l’état de la santé et évaluer le bien-être d’un animal ou d’un groupe d’animaux, notamment sur le plan physiologique, et pour prescrire des médicaments vétérinaires.
- Connaissance adéquate de la structure et des fonctions des animaux en bonne santé, de leur élevage, de leur reproduction, des pratiques générales favorisant leur santé, et de leur alimentation, y compris la technologie mise en œuvre pour la fabrication et la conservation des aliments répondant à leurs besoins.
- Connaissance adéquate du bien-être et du comportement des animaux.
- Connaissance adéquate de la médecine préventive.
- Connaissance adéquate de l’innocuité des aliments et des technologies impliquées dans la production, la fabrication et la distribution de produits d’origine animale destinés à la consommation humaine.
- Connaissance adéquate en ce qui concerne les dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives aux éléments énumérés ci-dessus.
- Capacité à communiquer efficacement avec les clients, les collègues et le personnel.
- Capacité à travailler dans les diverses disciplines qui composent la médecine vétérinaire conformément aux codes d’éthique et de conduite de la profession.
- Connaissance adéquate des interconnexions humain-animal-environnement et capacité à collaborer avec d’autres professionnels dans le cadre de l’approche « Une santé ».
- Connaissance adéquate des opérations commerciales vétérinaires ainsi que de la gestion des ressources, du personnel et des finances.
- Connaissance adéquate du rôle de la recherche pour faire progresser la pratique de la médecine vétérinaire et de la manière de mettre en pratique la médecine vétérinaire fondée sur des données scientifiques ou factuelles.
- Connaissance adéquate du besoin d’apprentissage tout au long de la vie pour assurer l’actualité des connaissances et des compétences.
- Capacité à maintenir un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée et à gérer le stress associé à l’exercice de la médecine vétérinaire.
L’agrément de l’enseignement vétérinaire est essentiel pour garantir que les programmes de formation répondent à des normes élevées et visent l’amélioration continue de la qualité. Les différences dans les attentes sociétales et les ressources disponibles pour la médecine vétérinaire, les établissements d’enseignement et les soins de santé animale peuvent avoir un impact sur l’accord sur un ensemble unique de normes internationales d’agrément de l’enseignement vétérinaire. Cependant, de multiples entités d’agrément pour l’enseignement vétérinaire existent dans divers pays et endroits du monde et fournissent d’excellents exemples de normes élevées et de processus rigoureux. Ces procédés devraient suivre les meilleures pratiques d’agrément (comme celles établies, par exemple, par le Council on Higher Education Accreditation, l’Association for Specialized and Professional Accreditors ou l’European Association for Quality Assurance in Higher Education) qui comprennent une évaluation indépendante, objective et impartiale du programme de formation par des pairs. Les normes d’agrément doivent être dynamiques et constamment mises à jour et appliquées pour s’assurer qu’elles reflètent les développements scientifiques et pédagogiques et répondent aux besoins changeants de la société.