L’obésité représente un grave risque pour la santé des animaux

sept. 1, 2015

Dans le Rapport sur le bien-être des animaux au Canada (publié en 2011), les vétérinaires canadiens ont identifié le contrôle et la gestion du poids comme le plus important geste que les propriétaires d’animaux peuvent poser afin d’accroître la durée de vie de leur animal de compagnie. Il y a deux façons dont un animal de compagnie peut être en surpoids. En utilisant un système d’évaluation standard de 9 points, où 1 est émacié/maigre et 9 est massivement obèse, un animal est défini comme en surpoids avec une note de 6 ou 7 sur 9 et il est obèse lorsqu’il obtient une note supérieure à 7 sur 9 sur l’échelle. Les propriétaires doivent comprendre que ces animaux obèses s’exposent à des risques graves pour leur santé et que l’obésité comporte une liste d’effets néfastes qui est très longue.

  • Les chiens en surpoids ne vivent pas aussi longtemps que les animaux minces qui sont en excellente forme physique. Une étude publiée en 2001 par le fabricant d’aliments pour animaux Purina a constaté que la durée moyenne de vie des Labrador Retrievers qui demeurent minces pendant leur vie (en leur donnant 75 % de la quantité de nourriture du groupe témoin) dépassait celle des chiens témoins de 1,8 an, soit une vie 15 % plus longue! L’étude a duré 14 années et a aussi constaté l’apparition tardive de nombreuses affections chroniques observées chez les animaux âgés.
  • Le diagnostic de troubles de santé est plus difficile chez les animaux obèses, car il est plus difficile de les ausculter (écouter à l’aide d’un stéthoscope) de manière efficace ou de les palper (sentir l’abdomen ou d’autres structures) ou encore d’obtenir des échantillons adéquats (par exemple, la veinopuncture, ou l’accès aux veines, peut être plus difficile).
  • Les animaux obèses s’exposent à de plus grands risques durant l’anesthésie et la chirurgie vu qu’ils ont une fonction pulmonaire réduite, qu’ils peuvent avoir une fonction hépatique et rénale diminuée, qu’ils ont un plus grand risque d’infection des blessures et qu’ils exigent une quantité supérieure d’anesthésique que les animaux ayant un poids santé. Le chirurgien pourrait aussi éprouver de la difficulté en raison des réserves excessives de graisse viscérale, car les structures internes peuvent être enfoncées profondément dans ces accumulations de graisse.
  • Une pression artérielle élevée (hypertension) peut se développer, ce qui accroît le risque de maladies rénales, cardiaques et vasculaires (des vaisseaux sanguins).
  • Les animaux obèses ont une incidence supérieure d’arthrite (arthrose) et de problèmes des disques vertébraux comparativement aux animaux ayant un poids santé. Les animaux obèses peuvent aussi éprouver plus de problèmes de mobilité (mobilité réduite) que leurs homologues plus maigres.
  • Les animaux obèses ont tendance à jouer moins et à faire moins d’exercice et, si l’exercice est vigoureux, il est plus probable qu’ils se déchireront un ligament du genou (blessure appelée « rupture du ligament croisé antérieur »); l’obésité mène aussi à une diminution de l’endurance à l’effort et à une fatigue accrue.
  • Les animaux obèses ont tendance à être moins aptes à lutter contre les maladies infectieuses et peuvent guérir plus lentement.
  • En raison des propriétés isolantes de la graisse, les animaux obèses ont plus de difficulté à endurer les chaleurs et peuvent devenir irritables ou exiger des stratégies de rafraîchissement pour éviter la surchauffe (hyperthermie).
  • La prévalence des problèmes de la peau est de 40 pour cent supérieure chez les chiens en surpoids que chez les chiens ayant un poids corporel idéal.
  • Les problèmes respiratoires peuvent être importants chez les animaux en surpoids si la race présente une conformation très courte du museau et du crâne (connue sous le nom de conformation brachycéphale), car la graisse s’appuie sur les voies respiratoires et la chaleur ou l’exercice, ou les deux, peuvent compromettre encore plus le système chez ces animaux obèses.
  • Les animaux qui sont obèses présentent un risque et une sévérité accrus de diabète sucré. Une relation complexe entre le métabolisme de l’insuline et d’autres processus métaboliques causée par la libération de facteurs hormonaux provenant des tissus adipeux provoque une interférence avec l’équilibre hormonal normal de l’animal.
  • Un taux de succès réduit pour l’accouplement.
  • Les problèmes gastro-intestinaux sont surreprésentés chez les animaux obèses et ils souffrent plus souvent de constipation et de troubles de flatulence.
  • Un taux de cancer légèrement supérieur a été proposé pour les animaux obèses. Un rapport publié en 2007 dans l’American Journal of Veterinary Research qui se basait sur des données importantes (14 670 chiens avec ou sans cancer) pour les différents types de cancer a constaté des taux supérieurs ou inférieurs selon le type de cancer.
  • La fonction hépatique peut être modifiée en raison de l’accumulation de gras dans le foie. Par exemple, les chats obèses qui présentent une diminution soudaine de l’appétit ou d’autres problèmes de santé peuvent développer une stéatose hépatique (lipidose hépatique), une affection potentiellement mortelle.

    Tous ces effets contribuent à raccourcir l’espérance de vie et compromettent la qualité de vie des animaux. Les animaux en santé et en bonne forme physique vivent plus longtemps, sont plus heureux et profitent davantage de la vie. Consultez votre vétérinaire pour savoir comment vous pouvez aider votre animal à conserver une bonne forme physique ainsi qu’une bonne note d’état corporel et un poids santé.

(2015)