La vaccination et votre chat
avr. 25, 2017
Que sone les vaccins?
Les vaccins sont conçus afin d’offrir une protection contre des organismes qui causent des maladies infectieuses. Les vaccins félins contiennent des virus qui ont été tués ou modifiés d’une certaine manière afin de les rendre sûrs. Les vaccins stimulent le système immunitaire du corps afin de former des cellules et des anticorps pour lutter contre la maladie (aussi connus sous le nom de protéines circulantes) et protéger le corps contre la maladie.
La plupart des animaux entièrement vaccinés résisteront à la maladie contre laquelle ils ont été immunisés. Lorsque la protection est donnée à de jeunes chatons, la protection de leur mère (par l’entremise des anticorps dans le lait) entrave le vaccin et il faut donc administrer plusieurs doses.
Pour certaines maladies, cette protection diminue jusqu’à l’âge de 20 semaines et il est donc important de faire un rappel du vaccin toutes les trois ou quatre semaines jusqu’à l’âge de cinq mois.
La réponse de protection aux vaccins peut être réduite chez un chat en mauvaise santé, en raison d’une série incomplète de rappels et si les animaux prennent des médicaments qui peuvent supprimer leur système immunitaire.
L’efficacité des vaccins est aussi déterminée par la formulation particulière du fabricant et la nature de la maladie particulière pour laquelle le vaccin a été conçu.
Les vaccins peuvent protéger mon chat contre quelles maladies?
La collectivité vétérinaire considère que tous les chats devraient être vaccinés contre les maladies qui sont répandues, qui causent une maladie grave et/ou qui sont hautement contagieuses (appelés les vaccins « essentiels »).
D’autres vaccins peuvent être recommandés en fonction du risque que présente une maladie particulière pour un chat individuel (vaccins optionnels). Même si bon nombre de propriétaires croient que les vaccins offrent une protection à 100 % chez tous les animaux, cela n’est pas toujours le cas. Certains vaccins protégeront la plupart des animaux, mais d’autres pourront seulement réduire la gravité ou la durée des signes cliniques.
Vaccins essentiels pour les chats
Panleucopénie féline (grippe féline / maladie de Carré)
La panleucopénie est une maladie virale potentiellement mortelle qui cause des vomissements, de la diarrhée, une déshydratation sévère, de la fièvre et la mort soudaine. Les chatons nés de chats infectés peuvent souffrir de légions cérébrales permanentes. Les vaccins contre la panleucopénie fournissent une excellente protection.
Rhinotrachéite virale féline (virus de l’herpès) et calicivirus
Ces organismes infectent les voies aériennes des chats, provoquent des écoulements oculaires et nasaux, des éternuements, des ulcères de la bouche et parfois une diminution de l’appétit. Les vaccins contre ces virus du « rhume » peuvent contribuer à accroître la résistance aux infections et à réduire la gravité de la maladie.
Rage
Tous les mammifères, y compris les humains, s’exposent à des risques de contracter la rage, qui est presque toujours mortelle. Les animaux enragés peuvent manifester une forme « muette » qui se caractérise par l’abattement, la faiblesse et la paralysie ou la forme « furieuse » de la rage qui se caractérise par une agression anormale. Dans certaines régions du Canada où le risque est élevé, la vaccination des animaux de compagnie est obligatoire.
Vaccins optionnels pour les chats
Virus de la leucémie féline
Ce virus cause une multitude de troubles allant de tumeurs (dont la leucémie) à la suppression de la moelle osseuse, en passant par une infection silencieuse, quoique certains chats infectés puissent ne pas manifester de symptômes pendant plusieurs années. Tous les chatons âgés de moins d’un an devraient être vaccinés contre le virus de la leucémie féline (FeLV) parce qu’ils sont exposés au plus grand risque d’infection. Les chats adultes qui sortent à l’extérieur ou vivent avec un chat infecté par le FeLV devraient être vaccinés.
Foire aux questions
Comment les vaccins sont-ils administrés?
La plupart des vaccins sont administrés par une injection sous la peau. Certains vaccins peuvent administrés sous forme de gouttes dans le nez.
Mon chat a besoin de quels vaccins?
Même si les vaccins essentiels sont recommandés pour tous les chats en santé, votre vétérinaire peut vous aider lors du choix des vaccins pour votre chat en fonction de ses risques individuels. Certains facteurs à considérer incluent le nombre de chats au foyer, l’exposition aux chats féraux ou aux animaux sauvages, l’âge et l’état de santé, les voyages, la vie dans une chatterie et la pension ou les concours. Il est important de réévaluer vos options de vaccination avec votre vétérinaire s’il se produit un changement dans le style de vie de votre animal de compagnie.
À quelle fréquence mon chat devrait-il recevoir des vaccins?
Votre vétérinaire élaborera un protocole de vaccination adapté à votre animal de compagnie. En général, tous les chats reçoivent une série de vaccins lorsqu’ils sont des chatons, qui se terminera vers l’âge de quatre ou cinq mois, et leur premier rappel sera administré un an plus tard. Les rappels subséquents seront administrés tous les ans ou tous les trois ans, selon le vaccin.
Sans égard au risque de maladie infectieuse de votre chat, l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) recommande un examen et une consultation une fois par année comme pilier des soins préventifs pour votre chat et un examen deux fois par année pour les chats âgés. Des examens plus fréquents pourront être requis pour les chats qui ont des besoins spéciaux ou souffrent d’affections particulières.
Les animaux de compagnie vieillissent beaucoup plus rapidement que les personnes dans un même laps de temps et une consultation annuelle permet à votre vétérinaire d’effectuer un dépistage précoce et de gérer les maladies, dont les maladies dentaires, le diabète, l’hyperthyroïdisme et l’insuffisance rénale, au fur et à mesure que votre chat prend de l’âge. Certaines races peuvent être prédisposées à des problèmes de santé, même à un jeune âge. De plus, une visite annuelle vous donne l’occasion de discuter d’autres sujets comme le comportement, la nutrition, le contrôle des parasites et les soins à domicile de votre chat.
Les vaccins sont-ils sûrs?
Même si les vaccins doivent se soumettre à des essais d’innocuité afin d’être approuvés au Canada et qu’ils sont considérés comme étant très sûrs, ils peuvent toujours provoquer des réactions chez un très faible nombre d’animaux.
Le plus communément, les chats (comme les enfants!) pourront se sentir fatigués, avoir une fièvre pendant 24 heures après la vaccination et ne pas avoir beaucoup d’appétit. Un traitement est rarement requis. Chez certains chats, il pourra se former une petite masse non douloureuse au site de l’injection qui disparaîtra habituellement dans quatre semaines. De nouveau, le traitement n’est pas habituellement requis.
Si une masse persiste pendant trois mois et si sa grosseur est de plus de 2 cm de diamètre ou continue de croître un mois après l’injection, demandez à votre vétérinaire de l’évaluer. Les sarcomes au site d’injection sont très rares, mais ils devraient être identifiés tôt.
Très rarement, un chat pourra développer des démangeaisons faciales ou une réaction allergique généralisée (anaphylaxie) qui sera accompagnée de vomissements, de diarrhée, de difficultés respiratoires et le chat pourra même s’évanouir, ce qui est très rare. Contactez immédiatement votre vétérinaire si vous observez l’un de ces symptômes. Les réactions anaphylactiques sont rarement mortelles si elles sont traitées rapidement.
Les vétérinaires sont tous d’accord que les avantages d’une vaccination appropriée dépassent largement les risques rares.
Y a-t-il des solutions de remplacement pour la vaccination?
Non. Malgré les risques très occasionnels associés à la vaccination, il est généralement accepté que la vaccination joue un rôle important dans la protection des chats contre ces maladies graves. Cependant, nous savons que dans de rares cas, les propriétaires refusent de faire vacciner leur animal de compagnie.
Pour certaines maladies infectieuses, des prélèvements sanguins peuvent être utilisés pour mesurer les niveaux d’anticorps (titres). Même si ces tests ne fournissent pas une preuve de l’immunité protectrice, certains cliniciens utilisent des niveaux élevés de titres, ainsi qu’un faible risque d’exposition à la maladie, comme un indicateur que les vaccins peuvent être administrés à un intervalle de rappel plus long que celui habituellement recommandé. Vous pourrez discuter de cette question avec votre vétérinaire et prendre une décision avec lui. Les titres ne sont pas recommandés pour l’évaluation de la protection dans le cas de la rage car ils sont beaucoup moins fiables, sauf pour les tests utilisés pour l’exportation.
Quel est l’avenir de la vaccination des animaux de compagnie?
Les vaccins continueront de jouer un rôle très important dans la protection des animaux de compagnie contre ces maladies importantes. Les nouvelles technologies ont fourni des formes encore plus sûres et efficaces de protection par la vaccination. De plus, les compagnies de vaccins continueront de développer de nouveaux vaccins pour les maladies infectieuses actuelles et émergentes chez les chats. La recherche actuelle sur la durée de l’immunité et les effets secondaires de la vaccination aident à fournir la meilleure protection possible aux chats du Canada.
Les chats non vaccinés présentent un risque pour la population générale de chats en servant de source d’infection pour les autres chats, y compris les chatons. N’oubliez pas que la vaccination ne protège pas seulement votre chat, elle protège les chatons vulnérables et les autres chats et dans certains cas, comme pour la rage, vous et votre famille.
Le 25 avril 2017
Réviseures :
Dre Kathleen Cavanagh, consultante en rédaction en ligne de l’ACMV
B.Sc., D.M.V., MET,
Dre Margie Scherk, rédactrice spécialiste
D.M.V., DABVP (Félidés)
Lectures suggérées :
Rapport 2013 du Feline Vaccination Advisory Panel de l’AAFP au : http://www.Catvets.Com/Guidelines/Practice-Guidelines/Feline-Vaccination-Guidelines (Consultation le 25 avril 2017)