Les comportements répétitifs peuvent être un symptôme de névrose obsessionnelle
oct. 23, 2012
La névrose obsessionnelle, aussi appelée stéréotypie, se caractérise par des gestes répétitifs, constants et sans but apparent.
La stéréotypie peut se manifester de bien des façons. La forme la plus courante chez les chiens de petite race est le mâchonnement des pattes antérieures et des griffes. Mordre dans le vide et courir après sa queue sont d’autres exemples de stéréotypie chez les chiens. Dans le cas des chiens de grande race, les granulomes (tumeurs de nature inflammatoire) consécutifs au léchage excessif sont la manifestation la plus courante.
La stéréotypie peut être d’origine physiologique et être notamment causée par des troubles génétiques ou une infection locale de la peau (pyodermite). Elle peut aussi être attribuable à des expériences négatives ou à un comportement conditionné, comme un conflit ou la peur. Elle peut encore être due au stress, à l’ennui ou à l’anxiété. Des données scientifiques semblent indiquer que certaines espèces, races et lignées sont plus prédisposées que d’autres à certaines formes de stéréotypie.
Le traitement de la stéréotypie, quelle qu’en soit la forme, exige patience et compréhension. L’application d’onguent au goût repoussant sur une région que l’animal lèche compulsivement ne règle pas le problème et s’avère généralement inefficace.
Il faut d’abord s’assurer que le problème n’est pas d’origine médicale, en demandant à un vétérinaire de procéder à un examen physique complet de l’animal et de faire les tests nécessaires. Si aucun trouble médical n’est décelé, il faut ensuite cerner la cause du comportement aberrant et l’éliminer (par ex., dans le cas de l’anxiété, en supprimer la cause). Il faut éviter les punitions car, dans certains cas, elles sont déjà un facteur contributif.
Si la stéréotypie persiste malgré ces mesures, il est recommandé de consulter un vétérinaire possédant de l’expertise dans le domaine du comportement. En général, il proposera un traitement médicamenteux doublé d’un bon programme de prévention physique (si c’est possible). Dans certains cas, la modification du comportement à l’aide de techniques de désensibilisation et de contre-conditionnement peut s’avérer utile.