Panleucopénie féline (parvovirus)
oct. 6, 2017
La panleucopénie féline, aussi connue sous le nom de parvovirus félin, est une maladie infectieuse très contagieuse des chats qui cause l’entérite ou l’inflammation du système digestif.
À une certaine époque, la panleucopénie féline était plus commune et s’appelait alors le distemper félin. Avec l’introduction de vaccins hautement efficaces, la maladie est beaucoup plus rarement observée. La panleucopénie féline est causée par un parvovirus très semblable au parvovirus qui cause une entérite grave chez les chiens.
Symptômes
Les symptômes de la panleucopénie féline sont semblables à ceux observés chez les chiens atteints d’une infection par le parvovirus. Les chats pourront :
- Cesser de manger
- Devenir abattus
- Développer une fièvre élevée
- Avoir des vomissements et de la diarrhée graves, ce qui se produit fréquemment et causera la déshydratation et parfois la mort.
Chez les chats adultes, la maladie peut être subclinique, ce qui signifie qu’ils ne manifestent pas de signes cliniques d’infection, mais qu’ils excrètent toujours le virus qui peut être contracté par les autres chats.
Le virus de la panleucopénie infecte les cellules qui se multiplient rapidement et envahit le plus communément le tube gastro-intestinal, la moelle osseuse et les tissus lymphoïdes. Il peut infecter les chatons dans l’utérus, causant la mort du fœtus, la maladie cardiaque ou des dommages permanents au cerveau chez les nouveau-nés.
Facteurs de risque
Le virus est excrété par toutes les sécrétions du corps, dont la salive et les fèces pendant six semaines après l’infection. Le virus peut persister dans l’environnement pendant jusqu’à un an à la température ambiante et il est résistant à la plupart des désinfectants.
Malheureusement, cette grave infection se produit toujours chez les chatons et les chats non vaccinés, particulièrement dans les refuges, les fermes et chez les chats errants du Canada.
Diagnostic
On peut effectuer un diagnostic présomptif de la panleucopénie féline en se fondant sur les signes cliniques graves et progressifs habituels présents chez les chats ou les chatons non vaccinés.
Un faible taux de globules blancs est présent (d’où le terme panleucopénie, qui signifie que toutes les chiffres des globules sont réduits). La leucopénie, ou un faible taux de globules blancs, suggère fortement cette affection et indique un système immunitaire affaibli. Un petit prélèvement sanguin est requis pour un profil sanguin complet qui confirmera ce changement du taux des cellules. Un test des fèces (ELISA) ou des épreuves sanguines (sérologie ou PCR) sont utilisées pour confirmer le diagnostic.
Prévention et traitement
Les mesures de prévention incluent notamment :
- Gardez les chats à l’intérieur.
- La vaccination est hautement efficace et il s’agit d’un vaccin essentiel que tous les chatons et chats devraient recevoir conformément aux recommandations de votre vétérinaire.
- Les nouveaux chats devraient être vaccinés avant l’introduction dans le milieu ou gardés en quarantaine.
- Il faut réduire le stress, la surpopulation, offrir une nutrition de qualité ainsi que des soins préventifs de qualité.
- Ayez recours à des procédures de désinfection appropriées pour nettoyer un environnement contaminé où un chat infecté a habité avant d’introduire de nouveaux chats ou chatons.
Le traitement comprendra une thérapie de soutien pendant que le chat développe une immunité protectrice pour se rétablir du virus. Cela inclut l’hospitalisation avec l’administration de solutions intraveineuses, des médicaments contre la nausée et un soutien alimentaire. Malheureusement, chez les jeunes chatons, le taux de mortalité peut s’élever de 50 % à 90 %, et ce malgré le traitement.
L’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) et l’American Association of Feline Practitioners (AAFP) recommandent que le vaccin contre la panleucopénie féline fasse partie des vaccins essentiels de tous les chats. Cela protège votre chat contre le virus ainsi que les autres chats et chatons avec qui il entrera en contact.
Dre Kathleen Cavanagh, consultante en rédaction en ligne de l’ACMV, B.Sc., D.M.V, MET
Dre Beth Hanselman, consultante spécialiste, D.M.V., D.Sc.Vet., Dip DACVIM
Le 6 octobre 2017