CJVR - avril 2024, Vol. 88, No. 2
Scientifique
Articles
Comparison of blood profiles between housed and grazing Korean indigenous cattle (Hanwoo)
Youngjun Kim, Ji-Yeong Ku, Kwang-Man Park, Jonghun Baek, Kyoung-Seong Choi, Jinho Park (page 33)
L’objectif de cette étude était de comparer les profils hématologiques de bovins coréens indigènes (Hanwoo) gardés dans une étable ou au pâturage. Nos résultats ont montré des différences significatives dans les profils des globules rouges de ces 2 groupes. Lorsque comparé aux bovins gardés dans l’étable, une réduction significative de l’hématocrite (P = 0,000), de l’hémoglobine (P = 0,000), et des globules rouges (P = 0,000) et une augmentation significative du volume cellulaire moyen (P = 0,015) et des réticulocytes (P = 0,000) ont été observées chez les bovins au pâturage, ce qui indique une anémie régénératrice. Également, la bilirubine indirecte était significativement plus élevée chez les bovins au pâturage, indicatif d’une hémolyse intravasculaire, et une neutropénie (P = 0,000) et une monocytose (P = 0,000) furent également identifiées. Au meilleur de nos connaissances, ceci est la première étude qui démontre des changements dans le dénombrement des réticulocytes et les niveaux de bilirubine indirecte secondaires à une hémolyse intravasculaire régénérative chez des bovins au pâturage.
Production of a new tetravalent vaccine targeting fimbriae and enterotoxin of enterotoxigenic Escherichia coli
ChongLi Xu, Yuhan She, Fengyang Fu, ChongBo Xu (page 38)
Escherichia coli entérotoxinogènes (ETEC) est un type important de bactéries pathogènes qui cause de la diarrhée chez les porcs. L’objectif de l’étude était de préparer un nouveau vaccin tétravalent pour prévenir efficacement la diarrhée causée par E. coli chez les porcelets. Afin de réaliser la production du vaccin tétravalent inactivé K88ac-K99-ST1-LTB, les caractéristiques biologiques, la stabilité, les conditions de conservation, et la sécurité de la souche recombinante (BL21(DE3)(pXKKSL4) ont été étudiées et l’efficacité du vaccin et la dose immunitaire minimum ont été mesurées. Les résultats indiquent que les caractéristiques biologiques, l’expression des protéines cibles, et l’immunogénicité de la 1ère à la 10e génération de la souche étaient stables. Ainsi, la génération germinale de base a été établie de manière préliminaire comme étant de la 1ère à la 10e générations. Les résultats des tests d’efficacité ont démontré que le taux de protection immunitaire pouvait atteindre 90 % avec une attaque au moyen de 1 dose léthale minimale (MLD) d’une souche virulente chez les souris. L’immunogénicité était stable et la dose immunitaire minimum était de 0,1 mL par souris. Nos travaux ont démontré que le vaccin génétiquement élaboré développé de cette façon pourrait prévenir la diarrhée chez les porcelets causée par des E. coli entérotoxigénique via les adhésines et les entérotoxines. Afin d’atteindre la production industrielle de ce vaccin aussitôt que possible, nous avons mené des tests immunologiques et de la recherche sur le processus de production du vaccin tétravalent inactivé K88ac-K99-ST1-LTB. Les résultats de la présente étude fournissent des données scientifiques expérimentales pour la production commerciale de vaccins et jettent une base solide pour leur production industrielle.
Prevalence of pathogens in honey bee colonies and association with clinical signs in southwestern Quebec, Canada
Gabrielle Claing, Pascal Dubreuil, Martine Bernier*, Julie Ferland*, Yvan L’Homme*, Edisleidy Rodriguez*, Julie Arsenault (page 45)
Les abeilles mellifères peuvent être affectées par plusieurs agents pathogènes, impactant leur rôle vital de pollinisateur en agriculture. Une étude transversale a été réalisée dans le sud-ouest du Québec afin 1) d’estimer la prévalence de onze agents pathogènes de l’abeille, 2) d’évaluer l’accord entre la suspicion d’une maladie par l’apiculteur et la détection de l’agent causal, 3) d’explorer les associations entre les signes cliniques et la détection d’un agent pathogène dans une colonie. Au total, 242 colonies de 31 ruchers appartenant à 15 apiculteurs ont été échantillonnées en août 2017. La prévalence de Varroa destructor a été estimée à 48 % pour les colonies et à 93 % pour les ruchers. La prévalence apparente de colonies infectées par Nosema spp. ou Melissococcus plutonius a été estimée à respectivement 40 % et 21 %. Le virus des ailes déformées, le complexe viral AKI et le virus de la reine noire ont été détectés dans respectivement 33 %, 9 % et 95 % dans des 180 colonies testées par PCR. Acarapis woodi, Paenibacillus larvae et Aethina tumida n’ont pas été détectés. La varroase était suspectée par les apiculteurs de 14 des 15 entreprises où la mite a été détectée. Aucune corrélation n’a été trouvée entre la suspicion de loque européenne et la détection de M. plutonius ou entre la suspicion de nosémose et la détection de Nosema spp. La faiblesse des colonies a été associée à des comptes de Nosema d’au moins 0,5 × 106 spores par abeille. Melissococcus plutonius était plus fréquemment détecté parmi les colonies présentant du couvain en mosaïque.
Comparison of estimations of urinary bladder volume in different scanning positions using 2D linear dimension formula and 3D bladder circumference tracing in client-owned cats
Sabrina Ayoub, Xiu Ting Yiew, Gabrielle Monteith, Allan R. Willms (page 55)
Le volume vésical (UBV) peut être estimé à l’aide de l’échographie au point d’intervention. L’objectif de cette étude fut de comparer 2 méthodes d’estimation du UBV, i.e., le tracé tridimensionnel (3D) de la circonférence de la vessie et la formule de dimension linéaire en 2 dimensions (2D), aux volumes vésicaux réels chez des chats éveillés appartenant à des clients, ainsi que d’identifier la meilleure position de balayage pour l’estimation du UBV. Jusqu’à 3 séries appariées d’images ultrasonores longitudinales et transverses orthogonales ont été acquises par une clinicienne qualifiée sur 21 chats positionnés en décubitus dorsal, latéral droit et latéral gauche. L’estimation du UBV a été réalisée à partir de ces images par 2 observateurs différents utilisant les 2 méthodes. Les volumes vésicaux réels ont été mesurés par cathétérisme urétral et comparés aux UBV estimés à l’aide du coefficient de corrélation de concordance de Lin et d’analyses de Bland-Altman. Toutes positions confondues, les 2 méthodes ont montré une concordance considérable avec les volumes vésicaux réels; la méthode de la circonférence vésicale 3D (ρc = 0,963, 95 % CI : 0,952 à 0,974) avec un biais médian significatif de -4,08 mL (P < 0,001, IQR -7,63 à -0,68 mL, LOA -48,55 à 21,75 mL) et la méthode de la dimension linéaire 2D (ρc = 0,974, 95 % CI : 0,966 à 0,982) avec un biais médian de -0,82 mL (P = 0,686, IQR -3,89 à 4,05 mL, LOA -35,23 à 35,21 mL). Le balayage en décubitus latéral gauche a démontré les meilleures concordance et précision par rapport aux volumes vésicaux réels pour les 2 méthodes. Quelle que soit la position de balayage, la méthode de la dimension linéaire 2D est plus précise que la méthode de circonférence vésicale 3D, bien que les 2 méthodes deviennent imprécises avec des volumes vésicaux plus élevés et que l’évaluation du UBV par cathétérisme urinaire demeure l’étalon d’or.