CVJ - decembre 2024, Vol. 65, No. 12

Scientifique

Rapports de cas

Traumatisme et coagulopathie induits par une machine à laver chez un chaton

Erin L. Lee, H. Grady Bailin (page 1222)

Un chat siamois mâle intact de 4 mois a été présenté immédiatement après avoir été trouvé dans une machine à laver après 30 minutes d’un cycle de lavage à l’eau froide. Le chaton présentait des signes cliniques de choc, de détresse respiratoire, d’hypothermie, de coagulopathie, de traumatisme crânien et de lésion oculaire. Une réanimation et un traitement comprenant une thérapie par fluides intraveineux, des agents hyperosmotiques, une supplémentation en oxygène, des antifibrinolytiques, une transfusion de plasma, des médicaments antioxydants, des antibiotiques à large spectre, des analgésiques, des médicaments ophtalmiques topiques et des soins intensifs ont été nécessaires. Le chaton a obtenu son congé 5 jours après son hospitalisation et il a été déclaré neurologiquement normal 11 mois après l’incident. Ce cas met en évidence les nombreux syndromes cliniques qui peuvent se manifester en cas de piégeage dans une machine à laver, ainsi que le potentiel d’une issue positive.

Message clinique clé :
Les descriptions cliniques de chats ayant subi ou survécu à un piégeage dans une machine à laver et aux blessures qui en ont résulté sont rares, tout comme les rapports de coagulopathies traumatiques. Ce rapport décrit les conditions cliniques d’une lésion cérébrale traumatique, d’une coagulopathie traumatique suspectée et d’autres blessures chez un chaton après un piégeage accidentel dans une machine à laver. À la connaissance des auteurs, il s’agit du premier rapport d’un chat survivant à un cycle de lavage prolongé avec développement d’une coagulopathie.

Métastase musculaire hémorrhagique d’un hémangiosarcome splénique primaire chez un chien

Natalia L. Rosa Padilla, Brittany Enders, Nathan C. Nelson, Tatiane T. Negrão Watanabe, Mandy Womble, Marine Traverson (page 1228)

Ce manuscrit rapporte la présentation et la prise en charge d’un hémangiosarcome splénique primaire accidentel avec métastases musculaires hémorragiques à la suite d’une biopsie incisionelle d’une masse temporale chez un chien. En l’absence de signes cliniques liés à la lésion splénique primaire, une métastase musculaire squelettique d’un hémangiosarcome pourrait être diagnostiquée à tort comme tumeur primaire isolée, ce qui empêcherait de fournir un pronostic exact et un traitement efficace de la tumeur primaire elle-même. Un bilan d’imagerie diagnostique approfondi chez les patients présentant des masses sous-cutanées ou musculaires remplies de sang est fondamental pour exclure un hémangiosarcome viscéral primaire. De plus, le rapport décrit l’utilisation de l’acide tranexamique comme traitement local efficace permettant de contrôler une hémorragie aiguë causée par une lésion métastatique musculaire, ce qui justifie des recherches plus approfondies.

Message clinique clé :
Le diagnostic et la prise en charge d’un hémangiosarcome splénique primaire chez un chien présentant une métastase hémorrhagique du muscle temporal sont rapportés. Une méthode alternative pour contrôler l’hémorragie aiguë est décrite en utilisant de l’acide tranexamique localement.

Prise en charge analgésique peropératoire par bloc bilatéral du muscle carré des lombes latéral guidé par échographie chez un chien présentant une obstruction biliaire extra-hépatique

Ryota Watanabe, Gianluca Bertolizio, Inga-Catalina Cruz Benedetti, Marta Garbin (page 1234)

L’obstruction des voies biliaires extra-hépatiques est souvent causée par la pancréatite chez les patients canins. La décompression chirurgicale de l’arbre biliaire est nécessaire lorsque la prise en charge médicale est inefficace. La présentation clinique comprend souvent des vomissements sévères et des douleurs abdominales nécessitant un protocole analgésique et anesthésique ciblé. L’anesthésie locorégionale a été largement préconisée dans le cadre de plans analgésiques multimodaux, afin de réduire la consommation d’opioïdes et les effets secondaires liés aux opioïdes. Ce rapport décrit un cas où le bloc du muscle carré des lombes avec une approche latérale a fourni une analgésie efficace et un effet d’épargne des opioïdes chez un chien croisé de 7 ans avec une obstruction du canal biliaire extra-hépatique et subissant la mise en place d’une endoprothèse du canal biliaire commun.

Message clinique clé :
La stabilité anesthésique chez les patients critiques subissant une chirurgie abdominale est complexe. L’application d’une technique locorégionale échoguidée peut contribuer à contrôler les stimuli chirurgicaux et à réduire les besoins en opioïdes, en permettant une stabilité anesthésique et une période postopératoire confortable. Ceci est le premier rapport sur l’utilisation du bloc du muscle carré des lombes chez un chien en état critique ayant une pancréatite.

Infection par un réovirus aviaire chez des dindes atteintes d’une maladie neurologique en Alberta

Ashish Gupta, Hayley Bowling, Teryn Girard, Erin Zachar, Davor Ojkic (page 1241)

Les réovirus aviaires (ARV) sont omniprésents et jouent un rôle dans les maladies affectant divers organes chez les poulets et les dindes. Ces dernières années, la ténosynovite et la boiterie sont apparues comme les affections cliniques les plus fréquemment signalées. Dans ce rapport, nous décrivons un cas de maladie neurologique associée à une infection par ARV chez des dindes âgées de 4 semaines en Alberta. Un troupeau de 7 650 dindons commerciaux présentait des signes neurologiques tels que le torticolis et l’ataxie qui touchaient environ 3 à 4 % des oiseaux du troupeau. L’examen histologique d’échantillons de cerveaux prélevés à 6 semaines a révélé une encéphalite non suppurée. Un échantillon regroupé de cerveaux était positif pour ARV par PCR. À l’âge de 9 semaines, les oiseaux du troupeau ont commencé à développer une boiterie sans atteinte neurologique apparente, et les échantillons de tendons étaient positifs par PCR. Des séquences partielles d’acides aminés du gène sigma C ont été obtenues pour les échantillons de cerveau et de tendons et étaient identiques à 91,4 %. Les échantillons de cerveau et de tendon ont montré des identités d’acides aminés de 95,5 % et 97,7 % avec les ARV de l’Ontario (ARV/Turkey/ON/17-049928) et de Pennsylvanie (ARV/Turkey/PA/01769-14), respectivement. Des cas similaires font actuellement l’objet d’une enquête dans l’ouest du Canada.

Message clinique clé :
Les réovirus aviaires doivent être considérés comme l’un des diagnostics différentiels dans les cas de signes neurologiques chez les oiseaux commerciaux.

Signes des voies respiratoires supérieures depuis six ans chez un chat secondaires à un conduit de drainage dû à une énucléation incomplète dans l’orbite gauche

Jesus Diaz, Aleksandra Milaszewska, Philippe Labelle (page 1248)

Ce rapport de cas décrit une chatte domestique à poils mi-longs stérilisée âgée de 10 ans présentant des signes respiratoires supérieurs chroniques liés à un reste du globe oculaire gauche dans l’orbite après une énucléation incomplète, provoquant un conduit de drainage. Un examen par tomodensitométrie (CT), une numération globulaire complète, une analyse biochimique, une rhinoscopie, une biopsie, une culture, une analyse histopathologique et une révision chirurgicale de l’énucléation ont été effectuées. La numération globulaire complète n’a rien révélé de particulier. L’analyse biochimique a montré une hyperglycémie légère à 9,38 mmol/L [intervalle de référence (RR) : 3,95 à 8,84 mmol/L] et une hyperglobulinémie à 56 g/L (RR : 28 à 51 g/L). Le CT a montré une opacité des tissus mous consistant en un kyste dans l’orbite de l’œil précédemment énucléé avec un conduit de drainage et une destruction complète des cornets nasaux. Pseudomonas aeruginosa a été mis en culture à partir de biopsies nasales. L’analyse histopathologique du tissu nasal a montré une rhinite lymphocytaire et neutrophile avec œdème. Une intervention chirurgicale de révision a été réalisée pour retirer les kystes orbitaires. L’analyse histopathologique du kyste dans l’orbite gauche a révélé un globe déformé avec presque toutes les structures oculaires. Lors d’une nouvelle vérification quelques semaines plus tard, aucun écoulement du site chirurgical n’a été observé. Cependant, un léger écoulement chronique est resté présent dans les deux narines. Il s’agit du premier rapport d’énucléation incomplète chez un chat entraînant des signes nasaux chroniques. Le retrait de l’intégralité du globe avec la conjonctive et les glandes lacrymales est important pour minimiser les complications post-chirurgicales.

Message clinique clé :
Il s’agit du premier rapport de cas de signes nasaux chroniques secondaires à une énucléation incomplète chez un chat. Les facteurs clés de la chirurgie comprennent l’ablation de l’ensemble du globe oculaire avec la glande lacrymale, la conjonctive et le bord de la paupière pour éviter les complications secondaires.

Articles

Bactériurie subclinique et infection du site opératoire chez 140 chiens affectés de problèmes orthopédiques et neurologiques

Maria D. Porcel Sánchez, Dominique Gagnon, Brigitte A. Brisson, Katie Hoddinott, Tristan Juette, Mila Freire (page 1253)

Objectifs
Cette étude visait à déterminer la prévalence, les facteurs de risque et les types d’isolats bactériens associés à la bactériurie subclinique (SBU) chez des chiens à mobilité réduite; et à explorer l’influence de la SBU sur l’infection du site opératoire (SSI) chez les chiens traités chirurgicalement pour leurs problèmes.

Animaux
Nous avons étudié 140 chiens appartenant à des clients.

Procédure
Les dossiers médicaux des chiens avec des troubles orthopédiques et neurologiques de 3 hôpitaux universitaires de référence ont été examinés. Les chiens recevant des antimicrobiens ou présentant des signes d’infection des voies urinaires inférieures ont été exclus. À l’aide de modèles linéaires généralisés, les variables cliniques, procédurales et postopératoires ont été évaluées comme facteurs de risque possibles de SBU et de SSI.

Résultats
La prévalence de SBU et le taux de SSI étaient respectivement de 8,5 % (12/140) et de 10,4 % (10/96). Une culture d’urine a été réalisée chez 6 des 12 chiens atteints de SBU et 3 résultats étaient positifs (Escherichia coli chez 2 chiens et Staphylococcus spp. chez 1 chien). Quatre des 10 chiens qui ont développé une SSI ont reçu un traitement antimicrobien postopératoire. La prévalence de SBU et les types d’isolats bactériens étaient similaires à ceux des rapports précédents. Aucun facteur de risque significatif de développement de SBU et de son association avec l’infection du site opératoire n’a été identifié.

Conclusion et pertinence clinique
Le dépistage et le traitement de SBU avant l’opération demeurent controversés.

Utilisation d’un dispositif bipolaire d’obturation des vaisseaux dans 27 amputations de membres canins

Kelsey Arrufat, Hope Chisnell (page 1260)

Contexte
Des dispositifs d’obturation bipolaire des vaisseaux (BVSD) ont été utilisés pour la section musculaire dans les amputations de membres canins; cependant, une étude rétrospective de leur utilisation, et en particulier des complications à court terme, n’a pas encore été rapportée.

Objectifs
Décrire l’utilisation d’un BVSD comme principale méthode de section musculaire dans les amputations de membres canins et signaler l’incidence des complications incisionnelles à court terme après ces chirurgies.

Animaux et procédure
Les dossiers médicaux des chiens subissant des amputations de membres à l’aide d’un BVSD de janvier 2017 à décembre 2018 ont été examinés pour les données démographiques, les résultats préopératoires, les complications peropératoires et les résultats à court terme. Les critères d’exclusion comprenaient les temps non enregistrés de la chirurgie et d’anesthésie, ou les données de suivi postopératoire à court terme non disponibles pour examen. Les complications notées dans le dossier médical jusqu’au moment du retrait des sutures ont été incluses dans l’analyse.

Résultats
Un total de 27 cas répondait aux critères de sélection, incluant les amputations de 17 membres antérieurs et de 10 membres pelviens. Aucune complication peropératoire n’a été notée. La durée médiane entre la chirurgie et le retrait des sutures était de 13 jours (intervalle : 4 à 23 jours). La formation de séroma s’est produite dans 1 cas (3,7 %), tandis que des infections du site chirurgical en convalescence ont été identifiées dans 3 cas (11 %). Toutes les complications ont été documentées chez les chiens pesant > 27 kg.

Conclusion
L’utilisation d’un BVSD comme méthode principale de section musculaire dans les amputations de membres canins est une alternative sûre et faisable aux méthodes plus traditionnelles d’amputation de membres. L’infection du site chirurgical et la formation de séroma étaient les seules complications documentées dans la présente étude. Le taux de complications était similaire aux taux décrits précédemment; par conséquent, l’utilisation d’un BVSD pour la section musculaire semble être une alternative viable aux méthodes traditionnelles d’amputation de membres.

Pertinence clinique
Étant donné les taux de complications incisionnelles similaires à ceux des méthodes plus traditionnelles de section musculaire, une BVSD peut être envisagée comme méthode alternative de section musculaire dans les amputations des membres canins.

Association entre l’administration de lactulose et l’hypercalcémie chez des chiens traités médicalement pour l’encéphalopathie hépatique

Connor E. Hawes, Florent Duplan (page 1268)

Objectifs
Identifier si l’administration de lactulose est associée à une hypercalcémie chez des chiens traités pour une encéphalopathie hépatique (EH) secondaire à un shunt porto-systémique (SPS) et mesurer l’amplitude de la variation du calcium total ou ionisé (iCa).

Animaux
Dix-sept chiens appartenant à des clients diagnostiqués avec un SPS et traités médicalement au lactulose.

Procédure
Calcium total et iCa ont été mesurés avant le début du traitement médical (T1) et après au moins trois semaines de traitement au lactulose (T2).

Résultats
Il n’y avait aucune différence significative du calcium total et iCa identifiée entre T1 et T2. La variation du iCa entre T1 et T2 était corrélée positivement avec la dose de lactulose.

Conclusion et pertinence clinique
Cette étude n’a pas mis en évidence le développement d’hypercalcémie chez des chiens recevant du lactulose pour le traitement de l’EH. Une possible corrélation a été observée entre la dose de lactulose et la variation du iCa et cela peut représenter une association dose-dépendante.

Résultats de l’urétrostomie scrotale avec du poliglecaprone 25 chez le chien : 67 cas (2011 à 2023)

Allison S. Rohde Newgent, Michael G. Hoelzler, Alison E. Morgera (page 1277)

Objectif
Déterminer le taux de complications de l’urétrostomie scrotale canine (SU) réalisée avec du poliglecaprone 25 et identifier les facteurs de risque de complications.

Animaux
Nous avons étudié 67 chiens traités avec SU.

Procédure
Les dossiers médicaux des chiens ayant subi une SU entre 2011 et 2023 au Garden State Veterinary Specialists et ses hôpitaux satellites ont été examinés. Les informations concernant l’histoire, les infections des voies urinaires, le modèle de suture, l’indication chirurgicale, les procédures chirurgicales concomitantes et les complications post-opératoires ont été enregistrées.

Résultats
Nous avons constaté que 21 chiens sur 67 (31,34 %) ont connu des complications mineures pendant leur hospitalisation. La durée moyenne d’hospitalisation était de 2,18 jours. Le taux de complications à court terme (< 2 mois) était de 40,6 % (26/64), et toutes étaient mineures. De plus, 20 chiens sur 56 (35,71 %) ont présenté des complications mineures lors du suivi à long terme (> 2 mois). Les chiens nécessitant une SU pour des pathologies telles qu’un traumatisme, un paraphimosis, un priapisme, un prolapsus urétral et un hypospadias présentaient un risque de complications 5,32 fois plus élevé que ceux atteints d’urolithiase. Aucun autre facteur de risque significatif de complications n’a été identifié.

Conclusion et pertinence clinique
Nous avons déduit que le poliglecaprone 25 peut être un matériau de suture acceptable pour la SU canine. Les complications majeures étaient rares et les résultats à long terme étaient favorables.

Estimation du début du risque d’exposition à Dirofilaria immitis (ver du cœur) dans certaines villes de l’Ontario de 1996 à 2023

J. Scott Weese, Andrew S. Peregrine (page 1285)

Contexte
Dirofilaria immitis (agent responsable de la dirofilariose) est un parasite transmis par les moustiques qui est endémique chez les canidés à l’échelle internationale et qui peut provoquer une maladie grave chez les chiens.

Objectif
L’objectif de cette étude était de prédire le moment le plus hâtif du risque d’exposition à D. immitis infectieux dans plusieurs villes de l’Ontario. De plus, l’impact potentiel d’une augmentation de la température moyenne quotidienne a été évalué.

Animaux et procédure
La date la plus hâtive du risque d’exposition à D. immitis pour les chiens au cours d’une année civile a été estimée pour plusieurs villes de l’Ontario, en fonction du temps d’accumulation de 130 unités de développement du ver du cœur (HDU).

Résultats
La date la plus hâtive d’accumulation de 130 HDU entre 1996 et 2023 était le 25 mai (Windsor en 2012) et la plus tardive était le 7 août (Thunder Bay en 2004, Tobermory en 2014). La date médiane s’échelonnait du 7 juin (Windsor) au 18 juillet (Thunder Bay). Il n’y a eu aucun changement significatif de la date de début au cours de la période d’étude pour aucun endroit (tous les Q > 0,12).

Lorsque 1 °C a été ajouté à la température quotidienne moyenne, la date à laquelle 130 HDU ont été atteintes a diminué d’une médiane de 4,5 jours pour Windsor (intervalle : 2 à 12 jours), de 7 jours pour Sault Ste. Marie (intervalle : 4 à 17 jours) et de 6 jours pour Kitchener-Waterloo (intervalle : 3 à 11 jours). Cela a donné lieu à une date la plus rapprochée, soit le 19 mai pour Windsor, le 8 juin pour Kitchener-Waterloo et le 18 juin pour Sault Ste. Marie.

Conclusion et pertinence clinique
Les données décrites suggèrent que les recommandations actuelles pour la prophylaxie contre le ver du cœur en Ontario offrent toujours une couverture abondante pour l’apparition estimée du risque, même lorsque des facteurs qui pourraient entraîner une apparition plus hâtive sont pris en compte.

Évaluation rétrospective de l’influence du prétraitement à la phénoxybenzamine sur les variables cardiovasculaires peropératoires chez les chiens atteints de phéochromocytome

Craig Willette, Gianluca Bini, Marine Traverson, Julius M. Liptak, Danielle Hollenbeck, Elizabeth A. Maxwell, Carlos H. de Mello Souza, Brandan Wustefeld-Janssens, Laura Selmic (page 1293)

Objectif
Comparer les résultats cardiovasculaires chez les chiens subissant une surrénalectomie pour phéochromocytome avec et sans prétraitement à la phénoxybenzamine.

Animaux
Au total, 65 dossiers médicaux de chiens dans 5 hôpitaux vétérinaires.

Procédure
Les dossiers de janvier 2004 à décembre 2021 ont été évalués pour les pressions artérielles systolique, moyenne et diastolique; le nombre d’épisodes hypertensifs et hypotensifs; les différences de pression artérielle systolique les plus élevées et les plus basses; la dose et la durée de la phénoxybenzamine; et la présence d’arythmies peropératoires. Les chiens prétraités à la phénoxybenzamine (groupe PT, n = 33) et les chiens ne recevant pas de phénoxybenzamine (groupe N, n = 31) ont été comparés. Le test de Shapiro-Wilk a été utilisé pour tester la normalité, le test de Student a été utilisé pour les données à distribution normale et le test exact de Fisher a été utilisé pour les données ordinales et catégorielles. La régression logistique multivariée a été utilisée pour évaluer l’effet du prétraitement par la phénoxybenzamine sur la survenue d’hypotension et d’hypertension, permettant un ajustement pour les variables confondantes (P < 0,05).

Résultats
La dose médiane (intervalle) de phénoxybenzamine était de 0,46 (0,08 à 2,0) mg/kg, PO, q12h. Les pressions artérielles systolique et moyenne maximales, les pressions artérielles systolique et moyenne minimales, la durée de l’hypertension, la durée de la tachycardie sinusale, le nombre d’épisodes hypotensifs et la durée de l’hypotension n’étaient pas différents entre les groupes. Un plus grand nombre d’épisodes hypertensifs (P = 0,01) et d’événements anesthésiques impliquant une hypertension (P = 0,02) ont été enregistrés dans le groupe PT que dans le groupe N.

Conclusion
Chez les chiens subissant une surrénalectomie pour phéochromocytome, le prétraitement à la phénoxybenzamine tel qu’administré n’a pas offert de bénéfices cardiovasculaires sur la base des variables mesurées et peut être associé à davantage d’épisodes hypertensifs peropératoires.

Pertinence clinique
Les modifications peropératoires des variables cardiovasculaires sont fréquentes chez les chiens atteints de phéochromocytome subissant une surrénalectomie. Une évaluation plus approfondie du prétraitement à la phénoxybenzamine est nécessaire pour déterminer son rôle dans ces cas.

Test éclair

(page 1219)

Remerciements aux collègues qui examinent et traduisent les textes

(page 1210)

Rubriques

Éditorial

L’échographie comme exemple d’évolution technologique en médecine vétérinaire

John Kastelic, Tim Ogilvie (page 1213)

Déontologie vétérinaire

(page 1216)

Bien-être vétérinaire

Comprendre la perte : aller au-delà des « évidences » pour gérer les besoins non comblés

Debbie L. Stoewen (page 1302)

Une santé

Reciprocal knowledge sharing — What is it and how does it apply to One Health in practice?

Madalyn Nielsen, Madilyn Privé, Safira Teja, Paige Villeneuve, Lucie Weiland (page 1313)

Défis du secteur bioalimentaire

Fire

Robert Tremblay (page 1318)

Réflexions au McEachran Institute

Beyond diversity: A One Health approach to equity, diversity, and inclusion in the animal health workforce

Emilia Wong Gordon, Doris Leung (page 1321)

Annonces

Index Des Annonceurs

(page 1309)

Annuaire Des Entreprises

(page 1325)